Trois pays, trois salles de conférences, un même sujet : soigner l’hépatite B et éradiquer l’hépatite C. Plus d’une soixantaine d’experts internationaux de ce réseau régional de lutte contre les hépatites chroniques se sont réunis lors du Mekong Hepatitis Symposium pour faire avancer les discussions et prises de décision concernant cet enjeu majeur de santé publique dans le grand bassin du Mékong, foyer majeur de ces infections dans le monde.
L’objectif de ce symposium était de poursuivre les échanges entamés lors des précédentes éditions et de valoriser le partage d’expériences ainsi que la comparaison des données entre les différents experts. Des institutions de référence telles que l’Inserm, le Centre de Recherche en Cancérologie de Lyon, l’Institut de Recherche pour le développement (IRD), l’Université de Chiang Mai, l’Université Sorbonne Paris Nord, la Foundation for Innovative New Diagnostics (FIND), le Centre d’Infectiologie Lao Christophe Mérieux du ministère de la Santé du Laos ainsi que des représentants des ministères de la Santé du Cambodge et de Thaïlande, et de la Fondation Mérieux ont présenté leurs engagements et avancées en faveur de la lutte contre les hépatites, dans la perspective du programme d’élimination mondiale des hépatites, proposé par l’Organisation mondiale de la santé pour 2030.
L’événement s’est organisé en quatre sessions structurées par les présentations des experts :
- SESSION 1 : innovations en matière de soins pour l’hépatite B et transmission périnatale de l’hépatite virale B (HBV)
- SESSION 2 : éradiquer le fléau de l’hépatite virale C (HCV)
- SESSION 3 : Contrôler le Carcinome hépatocellulaire viral
- SESSION 4 : Impact de l’épidémie COVID-19
Découvrez les présentations des experts lors du Symposium
Les hépatites virales B et C : fléau de santé publique
Les hépatites virales B et C affectent plus de 320 millions de personnes dans le monde (250 millions pour l’hépatite B et 71 millions pour l’hépatite C), causant 1,4 million de décès par an*. L’hépatite est devenue la première maladie infectieuse mortelle surpassant la tuberculose, le VIH et le paludisme.
Les hépatites B et C sont responsables de plus de 80 % des hépatocarcinomes (cancers primitifs du foie) dans le monde et tout particulièrement en Asie et en Afrique. L’hépatocarcinome est le cancer dont l’incidence croît le plus rapidement au monde.
L’hépatite est évitable, traitable et, dans le cas de l’hépatite C, curable. Cependant, plus de 80 % des personnes atteintes d’hépatite ne bénéficient pas de services de prévention, de dépistage ou de traitement. L’un des grands paradoxes actuels des hépatites est que le coût des traitements a été énormément réduit dans les pays en développement grâce aux génériques, si bien qu’aujourd’hui c’est le coût du diagnostic qui devient un facteur limitant.
En 2011, l’OMS a mis en place un programme d’élimination mondiale des hépatites pour 2030, à la suite d’une résolution de l’Assemblée mondiale de la Santé. Le Programme a été intégré au Groupe VIH/sida, tuberculose, paludisme et maladies tropicales négligées afin d’intensifier les efforts de lutte contre l’hépatite virale chez les personnes vivant avec le VIH.
*Source OMS