Une vingtaine de participants, parmi lesquels des experts de la santé publique et les représentants des institutions membres du projet se sont réunis afin de présenter la mise en œuvre et le suivi du projet EVAMAD, de proposer et valider les plans de travail annuels en ligne, conformément aux objectifs du projet.
Cette réunion, présidée par la Direction de Lutte contre les Maladies Transmissibles (DLMT), et co-présidée par le Programme National de Lutte contre le VIH/Sida (PNLIS) et le Comité National de Lutte contre le Sida (SE-CNLS), a permis de souligner l’importance de l’accès à la charge virale VIH et plus largement du renforcement du système de santé de Madagascar.
En plus de la présentation d’EVAMAD, structurée par les interventions des participants, le Comité de Pilotage a été l’occasion de revenir sur les efforts mis en œuvre pour adapter le projet au contexte de la crise sanitaire COVID-19 grâce au financement supplémentaire apporté par Expertise France. Des dotations d’équipements de protection individuelles (EPI) ont été effectuées auprès du personnel de soins VIH et des personnes vivant avec le VIH et une étude sur la co-infection VIH/COVID-19 a été initiée.
Élargir l’accès à la charge virale VIH à Madagascar
Le Projet EVAMAD a pour objectif d’améliorer la prise en charge des personnes vivant avec le VIH (PVVIH) à Madagascar en mettant progressivement à l’échelle l’accès aux charges virales (CV) VIH.
Qu’est-ce que la charge virale ?
La mesure de la charge virale permet de connaitre la quantité de virus dans le sang d’une personne vivant avec le VIH. Ces tests sont clés dans la lutte contre le VIH puisqu’ils permettent de mesurer l’efficacité des traitements antirétroviraux, de ralentir la transmission du VIH et de limiter le risque de propagation du VIH résistant aux médicaments. Faciliter l’accès à la mesure de la charge virale contribue à atteindre les objectifs 95-95-95 de l’ONUSIDA, en particulier celui d’avoir une charge virale indétectable (et donc casser la chaine de transmission du VIH) pour 95% des personnes sous traitement antirétroviral (ARN).
Afin de sécuriser et élargir la couverture de la charge virale VIH ARN dans toute l’île, le projet EVAMAD intervient sur le développement de l’accès aux charges virales VIH de routine pour les personnes vivant avec le VIH, mais également pour les charges virales d’urgence, notamment pour les femmes enceintes et le diagnostic précoce des nouveau-nés. Enfin, le projet vise à améliorer le taux de succès virologique sous traitement à Madagascar.
EVAMAD est mis en place pour une durée de trois ans, notamment grâce au soutien financier d’Expertise France, dans le cadre de L’Initiative. Pour atteindre ses objectifs, le projet rassemble les institutions expertes de la lutte contre le VIH à Madagascar et réunies lors du Comité de Pilotage :
- La Direction de Lutte contre les Maladies Transmissibles (DLMT),
- Le Programme National de Lutte contre le VIH/Sida (PNLIS),
- Le Secrétariat Exécutif du Comité National de Lutte contre le Sida (SE-CNLS),
- L’Institut National de Recherche en Santé Publique (INRSP),
- Le Programme National de Lutte contre la Tuberculose (PNLT),
- Expertise France
- La Conseillère Régionale Santé de l’Océan Indien de l’ambassade de France
- Le Fonds Mondial
- Le Centre d’Infectiologie Charles Mérieux de Madagascar
- Le Réseau associatif MAD’AIDS (PVVIH)
- Le Réseau de laboratoires RESAMAD
- La Fondation Mérieux
A terme, EVAMAD devrait permettre à la totalité des PVVIH d’avoir accès aux tests de charge virale VIH. Plus largement, le projet participera au renforcement du système de laboratoires malgaches en réponse aux nombreuses infections, transmissibles ou non, endémiques ou épidémiques qui impactent la grande île.
Lutte contre le VIH/Sida à Madagascar
Fin 2019, l’ONUSIDA estime à 39 000 le nombre de personnes vivant avec le VIH à Madagascar, dont 5 700 qui connaissent leur statut sérologique. Parmi elles, 5 200 bénéficient d’un traitement antirétroviral dont 1 976 qui ont déjà eu accès à au moins une mesure de charge virale ARN VIH.
La couverture charge virale ne couvre actuellement que 39% des besoins actuels. Grâce aux actions du Programme National, au soutien du Fonds Mondial et des autres partenaires financiers, le nombre de personnes vivant avec le VIH connaissant leur statut et bénéficiant de traitement antirétroviral continue d’augmenter.
A propos d’Expertise France
Agence publique, Expertise France est un acteur clé de la coopération technique internationale. Elle conçoit et met en oeuvre des projets qui renforcent durablement les politiques publiques dans les pays en développement et émergents. Gouvernance, sécurité, climat, santé, éducation… Elle intervient sur des domaines clés du développement durable et contribue aux côtés de ses partenaires à la concrétisation de l’Agenda 2030.
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Coordinatrice communication
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