Les membres de RESAMAD lors de la semaine d’ateliers.
Ces ateliers se sont tenus à l’hôtel La Résidence Ankerana, à Antananarivo, Madagascar, avec le soutien du projet IDDS –Infectious Disease Detection and Surveillance – de l’Agence des États-Unis pour le développement international (USAID).
Les biologistes et techniciens des laboratoires du réseau ainsi que les directions des hôpitaux membres se sont réunis aux côtés des représentants du ministère de la Santé Publique de Madagascar, de la Direction de la Pharmacie, des Laboratoires et de la Médecine Traditionnelle, de la Direction de la Veille Sanitaire, de la Surveillance Epidémiologique et de la Riposte (DVSSER), de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), d’IDDS, du Centre d’Infectiologie Charles Mérieux de Madagascar et de l’Institut Pasteur de Madagascar.
Présentation de RESAMAD à l’hôtel La Résidence Ankerana, à Antananarivo, Madagascar.
Ce temps fort de l’année a été l’occasion de partager les retours d’expériences des différents laboratoires sur les activités et thématiques menées dans le cadre du réseau RESAMAD. Les membres ont souhaité aborder lors des sessions les thèmes suivants : le management de la qualité au laboratoire, la gestion des stocks des réactifs et consommables, la maintenance des équipements au laboratoire, le contrôle de la qualité en biologie médicale (en microbiologie, hématologie et biochimie), et la formation continue.
Une session a été dédiée au Système d’Information des Laboratoires (LabBook) dont le déploiement de la dernière version à l’échelle du réseau permettra de faciliter et de sécuriser le suivi des données des patients.
Une revue d’ensemble du Plan Stratégique National des Laboratoires (présenté par le chef du Service des Laboratoires (SLAB) pour le ministère de la Santé Publique a par ailleurs été présentée aux membres du réseau qui ont participé de façon active à son élaboration à l’occasion de plusieurs ateliers de travail.
Une session clé de ces ateliers a été consacrée au thème « RESAMAD : un outil nécessaire ? » afin de faire le point sur l’historique, l’évolution et la place actuelle du réseau, suivie par une présentation sur la capitalisation acquise par cette expérience.
La résistance aux antimicrobiens (RAM) était par ailleurs au centre des échanges. Les différents projets auxquels sont associés les membres du réseau ont été présentés :
- Le projet Tsara, qui vise à limiter le développement et la transmission de la résistance bactérienne par une prise en charge optimale des patients dans les hôpitaux de Madagascar ;
- Le projet Tricycle développé et soutenu par l’OMS et fondé sur la surveillance d’un indicateur clé chez l’homme, dans l’environnement et dans la chaîne alimentaire ;et sa suite, le projet TRIuMPH
Par ailleurs, les laboratoires membres du réseau participent à la collecte et à la remontée des données sur la résistance aux antimicrobiens, via le projet GLASS de l’OMS, données transmises à la DVSSER .
Le groupe de participants à la semaine d’ateliers.
A l’issue des ateliers, il a été convenu de relancer une demande en ressources humaines des laboratoires, de poursuivre la formation du personnel en qualité et des techniciens biomédicaux, et d’aborder la question de l’accès aux réactifs et consommables. Un appui pour la mise en place de projets de recherche pour générer des données de santé publique a également été sollicité.
Dr Hoby Tantelinirimiarana, biologiste au sein du RESAMAD, a ainsi souligné lors de la cérémonie de clôture des ateliers « c’est un honneur de prendre la parole pour représenter le réseau qui compte actuellement 27 membres. Nous arrivons au terme de 5 jours d’ateliers pour le renforcement et la valorisation des capacités des labos pour l’amélioration de la prise en charge des patients. Ces ateliers ont permis des discussions, concertations, échanges et partages d’expérience ayant abouti à des visions communes. […] J’adresse mes remerciements à l’ensemble des membres du réseau venu des quatre coins de l’île pour leur enthousiasme et leur vive participation, ainsi qu’une gratitude à l’endroit du Ministère de la Santé Publique et à la Fondation Mérieux pour les initiatives développées pour le réseau »
Luciana, représentante de la Fondation Mérieux à Madagascar a également souligné :
« Nous rappelons le rôle important du laboratoire dans l’alimentation des systèmes de surveillance par la remontée des données épidémiologiques. La Fondation Mérieux se réjouit d’être catalyseur d’autres partenaires pour le renforcement des laboratoires à Madagascar ».
Et Dr Rado Razafimahatratra Directeur Général de la Fourniture des Soins, représentant du Ministre de la Santé Publique de compléter :
« Les laboratoires contribuent à l’atteinte de l’objectif de la politique de santé publique de Madagascar et ont une place prépondérante dans le dépistage, la confirmation et le suivi biologique de l’évolution des maladies. La priorité est de disposer de ressources humaines qualifiées, de planifier des activités de formation continue et de valoriser le partage d’expérience entre acteurs, comme le permet cet atelier. Au nom du Ministère de la Santé Publique, remerciements aux acteurs et partenaires »
A propos de RESAMAD
Dans le cadre d’une meilleure surveillance des maladies à potentiel épidémique à Madagascar, la Fondation Mérieux a mis en œuvre une approche en réseau pour soutenir les laboratoires d’hôpitaux publics et privés. RESAMAD, Réseau des Laboratoires à Madagascar, permet aux laboratoires membres de mutualiser leurs équipements et leurs connaissances, et de devenir autonomes dans la réalisation de leurs activités.
Plus particulièrement, ce réseau de laboratoires permet d’assurer la formation des personnels et de fournir un appui technique à la mise en place d’analyses de biologie médicale destinées au diagnostic et à la surveillance des maladies infectieuses pour renforcer la qualité des soins offerts aux populations.