Photo de groupe des participants aux ateliers scientifiques du projet OASIS
Ces ateliers ont eu lieu en présence d’une dizaine de participants, parmi lesquels Pr Abdoul Salam Ouedraogo, Responsable du Service de Bactériologie et de Virologie à l’Hôpital Universitaire Souro Sanou au Burkina Faso, Pr Mounro Salou, Président du Conseil de Coopération Université de Lomé et chef du laboratoire de référence AMR, Pr Constance Schultsz, Microbiologiste Médicale et Professeur de Santé Globale, Dr Frank van Leth, Professeur associé en sciences de la santé et Vice-directeur de l’Institut de recherche en santé publique d’Amsterdam (APH), et Dr Laurent Raskine, Responsable biologie spécialisée à la Fondation Mérieux.
Organisés à l’Hôtel Onomo pendant 3 jours, les ateliers ont eu pour objectif d’évaluer les progrès réalisés dans la mise en œuvre du projet OASIS et discuter des premiers résultats obtenus dans les sites de santé humaine du Burkina Faso et du Togo, comme l’a indiqué Dr Laurent Rasine : « […] Les équipes du Burkina Faso et du Togo, sous la supervision du Pr Abdoul-Salam Ouedraogo et du Pr Mounerou Salou, ont montré l’étendue de leur compétence et le sérieux de leurs actions. Le projet avance avec un très bon rythme. Les inclusions des patients sur les différents sites identifiés et maintenant les premiers résultats obtenus sont là pour en témoigner. La valorisation et les perspectives à donner ont été largement discutés. Elles permettront de démontrer la place que prennent les équipes du Burkina Faso et du Togo dans une action nationale et régionale, permettant d’intégrer ce système de surveillance dans la lutte contre la RAM. »
Dr Frank van Leth, dans son introduction, a rappelé brièvement le concept de l’approche LQAS (Lot quality assurance sampling). Ce système de surveillance populationnelle de la résistance est basé sur l’analyse d’un lot d’échantillons et permet d’apprécier le niveau de résistance de certaines bactéries aux antibiotiques sélectionnés. La finalité de cette surveillance est l’adaptation du traitement empirique en fonction du taux de résistance local pour limiter la pression de sélection bactérienne.
Il a ensuite proposé un aperçu de l’état d’avancement du projet. Les participants ont fait le point par pays de la situation. Des échanges et discussions ont portés sur les difficultés d’inclusions, la qualité des données recueillies et l’analyse des résultats. Cette rencontre a été l’occasion de visiter deux nouveaux sites, le centre médico-social d’Adakpame et la Polyclinique Agoè Demakpoe situés a la périphérie de Lomé.
« L’équipe d’OASIS a travaillé très dur pour rattraper les retards liés à la crise COVID-19. L’atelier a clairement montré que le projet avance maintenant à plein régime et qu’il produit déjà des résultats très intéressants. L’équipe a discuté des résultats préliminaires et des conséquences, non seulement pour la suite du projet, mais aussi pour la diffusion et la poursuite de la recherche.» a souligné Dr Constance Schultsz.
Citations
« Le projet OASIS est une opportunité pour améliorer nos pratiques en matière de prescription d’antibiotique dans nos centres de santé communautaire. Il va également apporter une innovation en proposant une méthode de surveillance de la résistance aux antimicrobiens basée sur le LQAS dynamique dans les pays comme le Burkina Faso et le Togo.
L’atelier du 27 Février au 02 Mars 2023 à Lomé au Togo a permis aux sites du Burkina Faso et du Togo de partager leurs expériences dans la mise en œuvre du projet et de planifier ensemble des activités pour l’atteinte des objectifs du projet d’ici la fin de l’année 2023. » Pr Abdoul Salam Ouedraogo
« Le projet OASIS est une opportunité pour les pays aux ressources limitées comme le Burkina Faso et le Togo. Ce projet nous permet d’expérimenter une approche innovante dans la surveillance de la résistance aux antimicrobiens (RAM). En effet, dans des pays comme les nôtres ou l’accès au diagnostic bactériologique est limité, l’antibiothérapie probabiliste est largement la règle pour la prise en charge des infections chez les patients. Ainsi, avoir une méthode de surveillance dynamique de la RAM nous motive pour guider cette antibiothérapie.
Nous voulons dire merci aux différents partenaires dont la Fondation Mérieux, partenaire qui nous a permis d’être membre de ce Consortium. » Pr. Mounerou SALOU
« L’équipe d’OASIS a travaillé très dur pour rattraper les retards liés à la crise COVID-19. L’atelier a clairement montré que le projet avance maintenant à plein régime et qu’il produit déjà des résultats très intéressants. L’équipe a discuté des résultats préliminaires et des conséquences, non seulement pour la suite du projet, mais aussi pour la diffusion et la poursuite de la recherche. Les participants attendent avec impatience la prochaine réunion, au cours de laquelle d’autres résultats seront disponibles. » Dr Constance Schultsz
« L’atelier au Togo s’est avéré très productif car il a permis à l’équipe de parler des progrès actuels et des projets futurs. Les trois jours ont été riches en discussions enthousiastes et en débats scientifiques. Tout le travail des partenaires du projet est inestimable et très apprécié. Ce type d’atelier est essentiel à la réussite d’un projet, et c’est toujours un plaisir de passer quelques jours avec d’excellents partenaires. » Dr Frank van Leith
« Ce troisième atelier OASIS fut un réel succès. Les équipes du Burkina Faso et du Togo, sous la supervision du Pr Abdoul-Salam Ouedraogo et du Pr Mounerou Salou, ont montré l’étendue de leur compétence et le sérieux de leurs actions. Le projet avance avec un très bon rythme. Les inclusions des patients sur les différents sites identifiés et maintenant les premiers résultats obtenus sont là pour en témoigner. La valorisation et les perspectives à donner ont été largement discuté. Elles permettront de démontrer la place que prennent les équipes du Burkina Faso et du Togo dans une action nationale et régionale, permettant d’intégrer ce système de surveillance dans la lutte contre la RAM. » Dr Laurent Raskine
A propos du projet OASIS
Le projet OASIS est un projet de l’initiative européenne JPIAMR (Joint Program Initiative for Antimicrobial Resistance), et coordonné par l’Amsterdam Institute for Global Health and Development. Il rassemble des partenaires de la santé humaine et animale. Son objectif est de développer une stratégie de surveillance de lutte contre la Résistance aux antimicrobiens (RAM) dans un contexte One Health, développé au Burkina Faso et au Togo.