La crise liée à la maladie à virus Ebola a montré que les pays du G5 Sahel sont menacés par une résurgence de foyers de ces maladies. Ce deuxième laboratoire mobile s’inscrit ainsi dans le cadre du projet de création d’un réseau de biosûreté couvrant tout l’espace du G5 Sahel, afin de mieux répondre aux menaces biologiques et de combattre plus efficacement les épidémies et l’apparition de nouvelles crises.
En particulier, le laboratoire mobile permettra de renforcer la surveillance épidémiologique dans l’espace du G5 Sahel et de diagnostiquer rapidement des maladies telles que la maladie à virus Ebola, la fièvre de Lassa, la fièvre de la Vallée du Rift, la fièvre jaune, la maladie à virus Zika, la diphtérie, la dengue ou la fièvre hémorragique de Crimée-Congo.
Un nouveau laboratoire mobile, après un premier remis au Mali en 2014
Un premier laboratoire mobile avait été remis aux autorités maliennes en 2014 pour renforcer les capacités du secteur sanitaire malien à mieux répondre aux menaces biologiques. Huit scientifiques maliens ont été formés à son utilisation et à l’entretien des équipements. Ce laboratoire est également situé au Centre d’Infectiologie Charles Mérieux, centre de formation et de recherche créé en 2005 par un partenariat public-privé, formé de la Fondation Mérieux et du gouvernement malien.
Huit experts de santé (médecins et techniciens) du Burkina Faso, de la Mauritanie, du Niger et du Tchad ont été formés à l’utilisation du nouveau laboratoire mobile, avec pour objectif de devenir une équipe d’intervention rapide pour le G5 Sahel. La formation comprend :
- L’utilisation de techniques de laboratoire modernes ;
- La détection et l’identification rapide d’agents pathogènes dangereux ;
- La prise en compte des normes internationales de la biosûreté ;
- Le déploiement et la mise en service rapide d’un laboratoire mobile.
Améliorer la surveillance épidémiologique dans le G5 Sahel
Sékou Oumar Dembélé, conseiller technique du ministère malien de la Santé et de l’Hygiène publique, a souligné que ce laboratoire mobile permettra d’améliorer la surveillance épidémiologique dans le G5 Sahel. Il était présent à la cérémonie de remise du laboratoire, aux côtés de Dietrich Becker, ambassadeur d’Allemagne au Mali, Chérif Hamidou Ba, point focal du G5 Sahel, Pr Ogobara Doumbo, président du Conseil d’administration du Centre d’Infectiologie Charles Mérieux, ainsi que des représentants des partenaires du projet.
Financé par la GIZ (Agence allemande de coopération internationale), ce projet de création d’un réseau de biosûreté des pays du G5 Sahel est essentiellement mis en œuvre par la Fondation Mérieux et l’Institut de microbiologie de la Bundeswehr de Munich, dans le cadre du Programme allemand de partenariat d’excellence en matière de sûreté biologique et sécurité sanitaire du ministère allemand des Affaires étrangères.