La réunion a rassemblé des experts de 20 pays (dont le Mozambique, les États-Unis, le Royaume-Uni, la France, l’Égypte, l’Afrique du Sud, l’Australie, la Corée du Sud, le Niger, la Belgique, l’Allemagne, les Pays-Bas et le Canada). Les experts ont étudié comment prendre en compte un champ plus large pour mesurer tout l’impact des vaccins sur la santé publique. Les vaccins sont généralement autorisés sur la base de leur efficacité démontrée mais d’autres facteurs doivent être considérés, tels que la capacité d’un programme de vaccination de réduire la transmission microbienne, prévenir des maladies, des invalidités et des décès prématurés et enfin de réduire la pression sur les systèmes de santé.
Les discussions ont porté d’abord sur l’évaluation des différentes méthodes disponibles pour mesurer l’impact des vaccins, dont des études à la sonde, des modèles dynamiques et l’incidence des maladies évitables par vaccination. Des études de cas ont démontré comment les mesures d’incidence des maladies évitables peuvent être utilisées pour permettre une image plus globale de l’impact pour la santé publique des vaccins contre le pneumocoque, le rotavirus, le paludisme et la dengue. Enfin, lors de la réunion, les perspectives des responsables de politique de vaccination et de réglementation ont été examinées, afin de mieux comprendre l’importance de considérer l’impact global pour la santé publique dans la prise de décision pour l’homologation et le choix des vaccins à inclure dans les programmes de vaccination.
Cette réunion a été une opportunité unique de mise en réseau des acteurs clés qui ont partagé leurs perspectives ainsi que les résultats d’ études démontrant comment mesurer le bénéfice des vaccins pour la santé publique. Des institutions telles que Bill & Melinda Gates Foundation, International Vaccine Institute (IVI), The London School of Hygiene and Tropical Medicine, Emory University, Agence de Médecine Préventive, Nigerian Academy of Science, African Academy of Sciences, PhaRa, Institute of Child Health and Human Development des Philipines, University of Maryland School of Medicine, PATH et des sociétés telles que Sanofi Pasteur, Pfizer et Takeda ont participé.
Un message s’est dégagé lors de cette conférence : l’importance pour les organismes de réglementation et les programmes de vaccination de considérer le fardeau des maladies évitables comme critère dans leur homologation et recommandations. Il y avait un consensus pour dire que l’efficacité mesurée dans les essais ne représente qu’une partie de la contribution des vaccins à la santé publique.