Tous ceux qui ont eu la chance de connaître Bénédicte appréciaient sa générosité, son enthousiasme et sa passion pour la santé de tous. Elle a dévoué sa vie à la prise en charge des plus vulnérables, tout particulièrement les enfants.
Bénédicte était médecin, spécialiste en médecine interne et en maladies infectieuses et tropicales. Avant de rejoindre la Fondation Mérieux en 2006, elle a été chef de clinique assistante en infectiologie dans le service du Professeur Dominique Peyramond aux Hospices Civils de Lyon où elle a travaillé aux côtés du Docteur Christophe Mérieux. Elle a exercé ensuite au CHU de Pointe-à-Pitre en Guadeloupe et à la Réunion où elle a été nommée praticien hospitalier en 2002. Également titulaire d’une maîtrise de Sciences Biologiques et Médicales, elle a collaboré à la recherche en nutrition, en cancérologie et en infectiologie et à la formation de personnels médicaux et paramédicaux.
Pendant près de dix ans, elle a contribué au renforcement de la biologie clinique et à l’accès aux soins de la population malgache.
Bénédicte a lancé la première mission de la Fondation Mérieux à Madagascar en 2006 et a piloté la création du Centre d’Infectiologie Charles Mérieux qui a été construit au sein de l’Université d’Antananarivo en 2010. Sa première réalisation a été le renforcement des capacités du laboratoire de l’Hôpital d’Antsirabé. La réussite de ce projet a permis d’appliquer le modèle à d’autres structures et d’entamer une collaboration étroite avec le ministère de la Santé malgache. Depuis, cinq autres laboratoires hospitaliers ont été réhabilités et leur personnel, ainsi que ceux d’autres centres de soins, ont été formés. Bénédicte a apporté son expertise aux projets de recherche du Laboratoire Rodolphe Mérieux du Centre d’Infectiologie. Ses travaux portaient sur les maladies qui affectent Madagascar : la lèpre, les maladies tropicales négligées, les maladies diarrhéiques des enfants et les méningites. Elle a également contribué à des projets de recherche à dimension internationale avec notamment l’étude multicentrique du réseau GABRIEL visant à identifier les agents pathogènes responsables de pneumonies sévères chez les enfants de moins de 5 ans.
En dehors de la sphère scientifique et avec l’impulsion de Bénédicte Contamin, la Fondation Mérieux s’est engagée à soutenir des initiatives d’associations caritatives locales qui luttent contre la pauvreté. Par son intermédiaire, la Fondation a notamment contribué aux actions de l’association Akamasoa (« les bons amis ») du Père Pedro Opeka dont plus récemment la réhabilitation d’un centre d’accueil pour les familles sans abri et à l’association Vahatra où elle a soutenu la création d’une mutuelle de santé.
Sa disparition est une grande perte pour les équipes de la Fondation Mérieux et du Centre d’Infectiologie Charles Mérieux mais aussi pour les populations démunies qu’elle a soignées avec passion.