La première pierre du futur bâtiment de la Division des Laboratoires est posée aujourd’hui lors d’une cérémonie présidée par le ministre de la Santé de la Guinée, le Docteur Colonel Rémy Lamah, en présence de M. Benoît Miribel, Directeur Général de la Fondation Mérieux, le Docteur Jean-Louis Machuron, coordinateur du programme RESAOLAB, Didier Maze, représentant de l’ambassade de France, Yazid Bensaïd, Directeur de l’Agence Française de Développement en Guinée et Sierra Leone, et des représentants de l’OMS et de l’Institut Pasteur de Guinée. Les principaux acteurs de la biologie médicale du Bénin, du Burkina Faso, de Guinée, de Madagascar, du Mali, du Niger, du Sénégal et du Togo sont également présents, réunis en Guinée du 11 au 13 mai dans le cadre de RESAOLAB (Réseau d’Afrique de l’Ouest des Laboratoires d’Analyses Biologiques).
Le nouveau pôle de 450 m2, dédié à la Division des Laboratoires, sera situé près de l’Institut de Perfectionnement Professionnel en Santé (IPPS) à Donka. Il comprendra une salle de cours, une salle multimédia, deux salles de travaux pratiques et des bureaux administratifs. Il réunira les activités clés de RESAOLAB pour renforcer le système de laboratoires et servira de socle à son déploiement à travers le pays. À terme, les modules de formation mis en place au centre et l’évaluation externe de la qualité permettront à tous les laboratoires de Guinée de bénéficier des avancées apportées par le programme RESAOLAB.
La Guinée est le 5e pays à bénéficier de la construction d’un tel centre pris en charge par le programme RESAOLAB avec la Fondation Mérieux comme maitre d’œuvre. Le programme est mis en œuvre grâce au soutien de l’Agence Française de Développement, la Banque Islamique de Développement, la Coopération Internationale de la Principauté de Monaco, la Fondation Mérieux et la Fondation Stavros Niarchos.
Des ateliers sont également proposés en lien avec le programme RESAOLAB. Le renforcement du système de maintenance et de gestion des laboratoires avec une politique régionale harmonisée est l’un des objectifs du programme RESAOLAB. Le Sénégal partagera son expérience de mise en place d’une direction des laboratoires. Le coût des analyses biologiques est souvent un obstacle pour les patients. Les participants réfléchiront à comment rendre abordable le diagnostic à la lumière de l’expérience menée à Madagascar pour mettre en place une gestion partiellement autonome des laboratoires régionaux. Le problème de la gestion des déchets de laboratoires sera également abordé.
L’épidémie de la maladie à virus Ebola a mis en lumière la nécessité de renforcer les systèmes de santé des pays ouest-africains et notamment les capacités du diagnostic biologique pour réduire le temps d’identification des agents pathogènes et des foyers potentiels d’épidémie. Une table ronde est organisée le 13 mai dans le cadre des 6es Journées médicales Guinée/Rhône-Alpes avec pour thème le rôle d’un réseau de laboratoires face à une épidémie, tirant les enseignements de l’épidémie d’Ebola qui a fortement mobilisé les membres de RESAOLAB dont trois ont été directement touchés par l’épidémie : la Guinée, le Mali et le Sénégal.
À propos de RESAOLAB
Avant RESAOLAB, aucun programme de dimension régionale en Afrique de l’Ouest n’avait visé à renforcer le domaine des analyses biomédicales.
Ce réseau inter-pays a été initié par la Fondation Mérieux en 2009 en collaboration avec les ministres de la Santé du Burkina Faso, du Mali et du Sénégal. Quatre nouveaux pays ont rejoint le réseau en 2013 : le Bénin, la Guinée, le Niger et le Togo. Le programme est mis en œuvre grâce au soutien de l’Agence Française de Développement, la Banque Islamique de Développement, la Coopération Internationale de la Principauté de Monaco, la Fondation Mérieux et la Fondation Stavros Niarchos. L’OMS, l’OOAS et l’UEMOA accompagnent également cette initiative.
Un système de laboratoires de biologie fournissant des services de qualité est une condition indispensable pour améliorer l’état de santé des populations. Toutefois le diagnostic est le domaine qui a bénéficié le moins des aides multilatérales et de l’investissement des gouvernements.
RESAOLAB est le premier programme régional qui apporte une réponse à cette problématique de santé publique. Conçu avec les acteurs de santé ouest-africains, il prend en compte l’ensemble des facteurs qui affectent la gouvernance et la performance des laboratoires.
Son action vise 6 objectifs prioritaires :
- améliorer les services de laboratoire par la mise en place d’un système qualité standardisé ;
- renforcer la formation initiale et continue des personnels de laboratoire ;
- mettre en place un système de gestion des informations dans les principaux laboratoires du réseau ;
- renforcer les systèmes nationaux d’achats, de maintenance et de gestion de laboratoire, via une approche régionale ;
- contribuer à l’augmentation du financement des systèmes de laboratoire ;
- renforcer la gouvernance régionale et nationale des systèmes de laboratoire.
La première phase de RESAOLAB a permis le déploiement d’importants programmes de formation continue, l’équipement de laboratoires de formation et d’assurance qualité, des outils au service de la surveillance épidémiologique et la constitution d’un réseau inter-pays très dynamique.
Pour plus d’informations, visitez le site Web de RESAOLAB
Contact presse
Fondation Mérieux
Koren Wolman-Tardy
Tél : +33 (0)6 13 94 51 14
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