Les participants du cours intensif sur la résistance aux antimicrobiens réunis au Centre des Pensières.
Durant une semaine, 35 participants issus de 23 pays et 41 intervenants ont eu l’occasion d’échanger sur les enjeux de la lutte contre la RAM dans une perspective OneHealth ou « une seule santé », ciblant en particulier les pays à revenu faible ou intermédiaire.
Fondé sur les objectifs du Plan d’Action Mondial contre la RAM (AMR-WHO-GAP) de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), le cours vise le renforcement des prises de décisions critiques des experts de la santé humaine, animale et de l’environnement. A l’occasion de séances plénières, d’ateliers de groupe ou encore de débat, les participants ont approfondi leurs connaissances sur :
- Le rôle des antibiotiques et les défis actuels : améliorer la sensibilisation et la compréhension de la résistance aux antimicrobiens,
- Le renforcement des connaissances et les preuves par le suivi et la surveillance,
- Les interventions pour lutter contre la RAM
- L’optimisation de l’utilisation des antibiotiques en santé humaine et animale,
- La politique, réglementation, gouvernance et arguments économiques en faveur d’un investissement mondial durable pour lutter contre la RAM.
« [Le cours] est un creuset formidable pour mettre ensemble des gens qui s’occupent de l’antibiorésistance à partir de carrière et de spécialités très différentes – nous avons des médecins, des vétérinaires, des environnementalistes, des gens qui s’occupent de sciences biologiques, d’autres qui s’occupent de sciences humaines et sociales, d’autres encore qui s’occupent d’organisation de la santé publique. Pendant le cours, ce que nous faisons, essentiellement, c’est d’apprendre à ces différentes personnes à se comprendre et à travailler ensemble pour faire émerger des solutions à ce problème très complexe qui nécessite des solutions interdisciplinaires « une seule santé », résume Dr. Antoine Andremont, Directeur du cours AMR.
Ce cours intensif est le résultat de la collaboration entre la Fondation Mérieux et l’Université de Paris Cité pour soutenir, du plan à l’action, le AMR-WHO-GAP. La résistance aux antimicrobiens est une menace croissante pour la santé publique mondiale qui met en péril la prévention et le traitement des maladies bactériennes. Le plan d’action mondial contre la RAM (GAP) de l’OMS (Organisation mondiale de la santé) et la stratégie mondiale One Health considèrent que la sensibilisation et la compréhension de la résistance aux antimicrobiens sont prioritaires et essentielles pour l’adoption, le déploiement et la mise en œuvre des plans d’action nationaux.
« La sensibilisation à la RAM est essentielle, notamment auprès du grand public, des mères, des prescripteurs et de tous ceux qui sont en première ligne » a ainsi souligné Dr Valentina Picot, Directrice du cours et Responsable des initiatives et de l’expertise en matière de santé publique à la Fondation Mérieux.