L’accroissement significatif de l’espérance de vie humaine soulève la question cruciale du vieillissement en bonne santé, ainsi que celle de l’adaptation de la vaccination et des stratégies d’immunisation à une population particulièrement vulnérable aux maladies infectieuses. La troisième rencontre autour du thème « Vieillissement et immunité » a rassemblé 72 experts venus de 11 pays. Ils ont examiné les causes de la sénescence immunitaire et échangé sur les possibilités de contrecarrer la réactivité décroissante du système immunitaire et de restaurer la compétence immunitaire des personnes âgées.
La rencontre s’est ouverte avec une intervention du Dr David E. Bloom, titulaire de la Chaire d’économie et de démographie Clarence James Gamble du Département de santé publique et de population de l’École de santé publique de Harvard. Le Dr Bloom a souligné l’intérêt de renforcer la couverture vaccinale chez les personnes âgées, dont les avantages pour celles qui sont vaccinées vont bien au-delà de la réduction des coûts médicaux. Une seconde présentation d’ouverture, faite par le Dr Robert Seder, Directeur de l’Unité d’Immunologie Cellulaire du Centre de Recherche Vaccinale de l’Institut National de l’Allergie et des Maladies Infectieuses (NIAID) des États-Unis, illustrait comment la conception des adjuvants de vaccins peut être optimisée pour provoquer une réponse immunitaire généralisée.
Les participants ont passé en revue le poids des maladies qui touchent les personnes âgées. D’autres sujets concernaient les progrès récents dans la compréhension des mécanismes de la sénescence immunitaire, la contribution du big data à la redéfinition des biomarqueurs de la réactivité immunitaire chez les personnes âgées et l’amélioration de l’efficacité des vaccins sur les individus plus âgés.
En conclusion, une idée forte qui ressort de cette rencontre est l’importance de définir des stratégies qui intègrent les nouvelles connaissances des causes de la sénescence immunitaire avec la vaccinologie et la gérontologie. Il faut déterminer les moyens les plus adaptés pour traduire les connaissances scientifiques actuelles en stratégies vaccinales, en particulier pour les pays les plus pauvres.