Mot du président

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Parce que des pathogènes nouveaux émergent, que d’autres réapparaissent, mutent et s’adaptent, parce que les guerres et les changements climatiques créent des mouvements et des concentrations de populations particulièrement vulnérables, la menace infectieuse et ses risques épidémiques n’ont jamais été aussi présents. Les pays en développement en sont les principales victimes. Les enfants et les femmes en paient le prix fort.

Alain MÉRIEUX
Président de la Fondation Mérieux

Dans la lutte contre les maladies infectieuses, les logiques d’intervention classiques top-down montrent leurs limites. Elles doivent aujourd’hui laisser la place à de nouvelles dynamiques d’actions locales, menées avec et pour les femmes et les hommes de ces pays. L’objectif est de favoriser dans le long terme la transmission et l’appropriation par ceux qui les utiliseront, des capacités et structures de soins ainsi créées.

Forte de 50 années d’engagement en infectiologie, de sa connaissance du terrain, de son réseau international de partenaires, la Fondation s’engage dans ces nouvelles dynamiques d’intervention. Elle a choisi de renforcer le diagnostic biologique car il est aujourd’hui insuffisamment structuré dans les pays en développement.

Sans le diagnostic biologique, la médecine est aveugle. En délivrant une information précise et rapide, au plus près du patient, le diagnostic permet de mieux connaître l’ennemi, de le traquer, d’orienter les prescriptions et de réduire les résistances aux traitements. Plus largement, il éclaire les politiques de santé localement, nationalement et mondialement, pour mieux contrôler les épidémies.

C’est le sens de l’action de la Fondation Mérieux et de la Fondation Christophe et Rodolphe Mérieux.

Notre mission de lutte contre les maladies infectieuses va cependant au-delà, s’intégrant dans une nécessaire vision de santé globale.

Parce qu’on ne peut rester insensible aux réalités du terrain, aux crises qui se multiplient, nous avons choisi d’élargir nos interventions. Ainsi, dans les pays où nous sommes présents, nous développons une approche dépassant la seule prise en charge des malades pour venir en aide aux plus vulnérables que sont la mère et l’enfant : hébergement, protection physique, sécurité de l’alimentation, de l’eau et de l’environnement, éducation, accompagnement socio-économique, … Ce que nous faisons en Haïti depuis plusieurs années et aujourd’hui en Irak avec l’aide de nos partenaires, montrent que nous devons rester ouverts et pragmatiques dans un environnement fait d’incertitudes. Nous devons nous adapter sans cesse pour conserver à notre action toute son efficacité et toujours privilégier les dynamiques de réseau.

Notre monde est extraordinairement complexe et de plus en plus dur, mais nous savons pouvoir compter sur l’engagement et la générosité de femmes et d’hommes prêts à se mobiliser pour reconstruire et redonner l’espoir.

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