Contexte
La crise liée à la maladie à virus Ebola a montré que le Mali, ainsi que toute la région du Sahel, n’est pas à l’abri d’une menace de résurgence de foyers de maladies hautement pathogènes aux conséquences potentiellement graves pour la santé et la sécurité des populations.
Objectif
- Renforcer les capacités du système sanitaire malien pour mieux répondre à une épidémie de maladie à virus Ebola ou de tout pathogène dangereux en fournissant une capacité de diagnostic mobile, à savoir un laboratoire mobile de type EM-Lab.
Activités
Le projet comprend la fourniture complète d’un laboratoire mobile, la formation d’experts maliens à son utilisation et des exercices de déploiement sur le terrain.
L’ensemble des équipements est conditionné dans des cantines avec roulettes. Il peut être transporté en voiture, en hélicoptère, en avion ou encore à dos d’homme, vers les régions éloignées pour être déployé sur le terrain en cas d’épidémies.
Réalisations
Le laboratoire mobile a été officiellement remis au ministère malien de la Santé et des Affaires Sociales en 2014. La gestion de ce laboratoire, ainsi que tout le processus de formation et d’accompagnement, sont confiés au Centre d’Infectiologie Charles Mérieux à Bamako, centre de formation et de recherche créé en 2005 par un partenariat public-privé, formé de la Fondation Mérieux et du gouvernement malien.
Diagnostic de deux cas suspects d’Ebola
Le laboratoire mobile a démontré ses capacités en décembre 2014, en assurant le diagnostic de deux cas suspects de la maladie à virus Ebola, à la demande du Centre opérationnel d’urgence.
De nombreuses sessions de formations ont été organisées pour former les scientifiques ; huit scientifiques maliens ont été formés à l’utilisation et à l’entretien des équipements afin qu’ils puissent gérer le laboratoire de manière autonome.
Vers la création d’un réseau de biosûreté du G5 Sahel
Deux exercices de déploiement du laboratoire mobile ont été réalisés avec succès, en 2016 et en 2017. Des représentants des pays du G5 Sahel (à savoir le Burkina Faso, la Mauritanie, le Niger et le Tchad), ont participé à l’exercice de déploiement en 2017. Des experts en biologie des pays du G5 Sahel ont aussi été formés à utiliser un laboratoire mobile selon des standards internationaux.
Ces formations permettent de renforcer les capacités de biosûreté de tous les États du G5 Sahel et de permettre au Mali de se positionner au centre du réseau régional de biosûreté pour le diagnostic de pathogènes hautement dangereux.
Partenaires
Opérationnels :
- GIZ (Deutsche Gesellschaft für Internationale Zusammenarbeit)
- Institut de microbiologie de la Bundeswehr
- Centre d’Infectiologie Charles Mérieux à Bamako (Mali)
- Ministère de la Santé et des Affaires Sociales du Mali
- Centre opérationnel d’urgence
- Organisation mondiale de la Santé
- Coopération française
Financier :
- Programme allemand de partenariat d’excellence en matière de sûreté biologique et de sécurité sanitaire